Depuis les années 90, les victimes des groupes paramilitaires d’extrême-droite se mobilisent pour obtenir justice. Depuis la signature des accords de paix entre la guérilla et le gouvernement colombien en septembre 2016, elles exigent que ces crimes d’Etat ne soient pas oubliés.
La Cour constitutionnelle a validé le 11 octobre l’accord de paix signé par le gouvernement colombien et le mouvement de guérilla des FARC le 24 novembre 2016. À la fin de l’année, cependant, l’application de la plupart des points de l’accord restait suspendue à la mise en œuvre de la loi.
Selon le rapport d’Amnesty International de 2017, les civils demeuraient les principales victimes du conflit armé, les plus exposés étant les indigènes, les Afro-Colombiens, les petits paysans et les défenseurs des droits humains. Les chiffres officiels ont fait état d’une baisse du nombre de civils tués dans des actions militaires impliquant les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et les forces de sécurité colombiennes entre le début des négociations et la signature de l’accord de paix en 2016, mais le conflit armé s’est poursuivi en 2017 et semblait même s’être intensifié dans certaines régions du pays.